ĖGINE

Mardi matin départ plein Est direction Aégina (Égine) ville principale de l’île du même nom au milieu du golfe Saronique. Après un grand bord à la voile on arrive pile sur l'entrée du port, une petite chapelle blanche nous accueille au bout du môle.

 Le port est bien plein, mais on avise une petite place en face, juste assez large pour nous et belle manœuvre sur ancre et cul à quai avec les voisins allemand et hollandais pour nous attacher les amarres. Sur le quai des kiosques à pistaches. La spécialité de l'ile, ici il y a plus de pistachiers que d'oliviers. Et ils en font un tas de trucs différents : bien sûr les grillées pour l'apéro,  mais aussi, des gâteaux ou biscuits super bons, des glaces et même du pesto. On en verra encore quelques-unes sur les arbres (la récolte se fait en août)  en partant à la découverte des environs en fin d'après midi. Une belle balade le long de la côte avec le vent qui commence à monter : l'indispensable chapelle au bord de l'eau, un minuscule port pour quelques barques de pêche à la même échelle. Retour par l’intérieur de la ville à deux pas du port et de ses restos ça n'a plus rien à voir, c'est la vie locale sans touristes.

Le lendemain on  prend le bus et après un petit café avec vue,

on fait dans le culturel, au moins une fois, pour aller visiter le temple d’Aphéa, encore une fille de ce tombeur de Zeus.

Comme elle ne voulait pas épouser Minos le roi de Crète à qui son macho de père l'avait donnée,  elle a sauté du bateau en passant devant Égine où elle s'est cachée dans une grotte. Et sans doute que les #balancetonporc# et les lectrices de Causette de l'époque se sont cotisées pour lui faire construire un beau temple. Ça a dû faire son effet car c'est  un des trois points du triangle sacré avec le Parthénon et le temple du cap Sounion. Cap que l'on doit passer pour aller à Karystos, mais bien trop venté pour le moment. Et depuis Aphéa sert de sujet d'exposé pour les scolaires en visite, des hollandais et des français de Strasbourg du genre premier de la classe option latin-grec et non pas rap-foot prés du radiateur. De retour vers 13h on va piqueniquer sur une plage au nord de la ville. Aquarelles et  farniente en attendant le soir et se faire un resto au marché aux poissons qui est définitivement non recommandable sauf les calamars trop bons..  Même le retsina ne se ressemble pas à lui-même..  On n'arrête pas de picoler et de manger dans ce blog !

Jeudi 11, BON ANNIVERSAIRE JJ… lever tôt pour avoir le bus de 7h30 direction Perdika,  le petit port au sud de l'île. On est seuls dans le bus. Après un helenico kafé (et oui c'est un budget obligatoire car dans les ports grecs il n'y a pas de toilettes ni de wifi pour ce blog), on part dans les collines bien escarpées pour une balade sur des sentiers improbables balisés par des cairns que l'on alimente quelque peu, bien sûr des chapelles il y en a partout (en haut à gauche celle-là était bien cachée)  et de toutes les tailles.

Dans la plus petite on y rentre à peine à trois. Et toutes sont peintes de frais, en blanc comme il se doit.  Quelques échantillons de blanc :

Après une bonne matinée de marche  jusqu'à Drakospita (la Maison des Dragons),

un mégalithe dont on ne sait pas à quoi il servait à l'époque (maintenant il sert d'abri aux chèvres), retour à Perdika, baignade et fresco portokali ochi pagos et ochi kalamaki (ça c'est pour l’écologie et la protection des tortues), en attendant le bus (ici non plus pas de wc !). Ah oui en attendant le bus on voit un cormoran pêcher. Il nage glisse sous la surface de l'eau à une allure incroyable, course puis bloque le poisson contre le quai sous l’eau et ressort fièrement avec son poisson dans le bec avant de l’avaler tout rond..

De retour au bateau on constate qu'un gros cata s’est « garé en double file » juste devant  notre étrave. Mais visiblement ce n'est pas du goût des gardes côtes, ni de nous d'ailleurs et malgré les menaces de PV ils n'en ont rien à faire "on est des russes avec du fric, on ne va pas se laisser em.... par un grec". Alors repas d’Anniv apéro au vin blanc, le thème est vert  jusqu'aux serviettes galettes petit épeautre aux courgettes, pâtisseries diverses et variées à la pistache et aux amandes..

On va faire un p'tit tour pour écouter les musiciens rebeticos qui jouent dans une taverne, mais bof pas terrible  avec la boîte à rythme sui gâche tout, on n’entend qu'elle… Trop heureux de retrouver la position horizontale .. Kali nikta.

Comment les grecs se voient en Europe.... Un petit magnét dans une boutique :